Chattes numéro 1 et 2

De plus en plus sédentaires, deviennent des animaux d’intérieur, se risquant dans le meilleur des cas jusqu’au jardin, voire, pour la plus vaillante, au jardinet d’en face sous condition qu’on daigne leur ouvrir la porte quand elles jugent s’être trop longtemps éloignées des fauteuils Louis XV qui leur servent de couche et de grattoir.

L’une d’elles continue à nécessiter traitement cardiaque qu’on prend maintenant soin de se procurer avant l’heure de Dédé.

On retrouve parfois au hasard d’un coup de balai une griffe de l’une, une dent de l’autre. Quand pareille chose nous arrivera, nous ne manquerons pas de vous en tenir informés.

 

Enfant numéro 1

Effectue sa première année scolaire à Lille où elle rencontre un chti qui se nourrit exclusivement de beurre salé et de moules à moins de cent kilomètres de la mer. Rien ne lui interdit de séduire une Parisienne à plus de cent kilomètres de la capitale, et celle-ci, sensible à tant de détermination à adopter un mode de vie aussi raffiné, l’emmène à Grenoble pour une nouvelle année logiquement sans moules, mais où quelques écrevisses du lac d’Annecy (cent vingt kilomètres) seront peut-être tolérées.

Dans le cadre de leurs études aussi communes que leur deux-pièces mezzanine, jouent à la paix en simulant les négociations de l’ONU (elle, elle fait la Croix Rouge à elle toute seule) et se montrent suffisamment brillants pour être sélectionnés en deuxième semaine de cette discipline pour laquelle Grenoble a acquis une réputation de niveau mondial.

 

Enfant numéro 2

Réception inquiétante d’un courrier du tribunal administratif de Nanterre. Il s’agit d’une déclaration de non-suite à la plainte déposée lors de sa rencontre avec un cambrioleur enjambeur de portail qui indique en gros que le suspect n’ayant pas jugé bon de se présenter spontanément au commissariat, la susdite plainte est classée sans suite (subséquemment, par la même, et en conséquences). Les parents s’inquiètent juste un peu de l’inquiétude manifestée avant ouverture par l’enfant à la vue d’un pli du tribunal.

Dans le cadre de sa formation en Management bio-médical, entreprend un stage qui l’amène à imprimer des flashcodes à Berlin pour des concessionnaires Peugeot. Il nous en ramènera une petite goutte de schnaps.

Enchaîne sur une étape de qualification d’un fichier prospect suivi d’un peu de démarchage téléphonique et d’une phase plus excitante de mise en place d’un pôle santé pour une agence de communication multimédia. Se trouve satisfait de cette rencontre avec le monde du travail qui permet de se reposer le soir. Les parents en déduisent un peu étonnés que son activité d’étudiant ne le lui permettait pas.

 

La célèbre faluche qui s’alourdissait sous le poids des insignes chargés de sens et d’histoires et d’une odeur qu’on évitait d’analyser est égarée, signe peut-être d’une page qui va bientôt se tourner, d’autant qu’il semble impensable de pourvoir la remplacer sans procéder à un nouveau baptême. Dura lex sed lex.

 

Boulot numéro 1

C’est l’année des nouveaux horaires d’où il ressort que les enfants perdent leurs repères et ne savent plus dire chaque matin si la semaine commence ou se termine. En revanche, l’enseignante de la maison a très bien assimilé que la réforme classe la semaine en deux types de jours : ceux où on peut aller au cinoche à 4 heures et les autres.

 

Boulot numéro 2

Quand l’entreprise moderne cherche à diminuer les coûts, elle met en place des comités et des boucles (pour les nuls, le terme « boucle » indique juste que quand on croit avoir fini quelque chose, on est bon pour recommencer) dont la mission est de trouver soi-même les moyens de produire plus et mieux pour moins (moins de quoi, chef ?). Aux sceptiques qui s’interrogent, on répond « vous verrez au début, ça vous paraîtra difficile, mais après vous serez fiers de l’avoir fait, ça s’appelle l’excellence opérationnelle ». Quand le terme « excellence opérationnelle » revient dans la bouche d’un patron des patrons (évidemment à la solde du grand capital international) par hérédité (pour les nuls : Pierre Gataz, fils de) on a la certitude que ce sentiment assez fort de se faire enfumer n’était pas qu’une vague impression.

 

Voyages

Tout commence par l’Irlande délaissée depuis deux ans, pas rancunière et toujours aussi belle.

On en ramène un porte-manteau de salle de bains qui porte l’inscription « salle de bains ». On trouve les mêmes en France, mais il y est plus volontiers écrit « bathroom ».

C’est vers des cieux plus méridionaux que nous poussent les intempéries précédant l’été (une fois n’est pas coutume).

 

Arles donc, ville antique pleine d’arènes romaines et de souvenirs de Van Gogh qui en fut expulsé comme un malpropre par pétition populaire. On dîne au « café la nuit » judicieusement rebaptisé « café Van Gogh ». On y consomme des calamars qu’on soupçonne d’avoir dépassé les cent kilomètres de trajet pour atterrir dans une mauvaise assiette à cette mauvaise adresse.

Quand on est myope et astigmate et que l’âge rend presbyte, la perte de la précieuse paire de lunettes de vue peut s’avérer assez handicapante. Sous l’éclatante lumière du midi du mois de juillet on s’en sort très bien et très discrètement avec les lunettes de soleil correctives, celles qu’on avait justement sur le nez quand on a perdu les autres en plein festival d’Avignon, circonstance toujours plus flatteuse qu’un concert de Didier Barbelivien, mais résultat strictement équivalent. Le soir, on a le choix entre passer pour un mafieux ou un fada de Parisien, lunettes noires sur le nez ou rester complètement dans le flou, lunettes noires en poche.

 

Dans la foulée, Gréoux-les-bains dont on ne présente plus les termes troglodytes fut la ville où à défaut de bain de boue (cadeau), nous nous fîmes tripoter par un masseur sachant masser ce qui donna à l’une une sensation de vertige agréable et à l’autre une impression un peu collante (strictement due à la consistance du produit de massage).

De là on gagne le Verdon et ses gorges profondes.

Elles causeront la perte du véhicule qui, insensible à leur beauté, fait entendre des bruits de blonk blonk inquiétants.

On est secouru par une sympathique entreprise familiale qui, après nous avoir dépêché un dépanneur, veille jusqu’à dix heures du soir pour nous accueillir. La fille qui se dit antimilitariste, partage la vie d’un para du camp de Canjuers (attraction locale qu’on contournera à plusieurs reprises) et a fait du saut à l’élastique à Comps-sur-Artuby, nous reconduit chez nous en taxi (cent kilomètres de nuit sur une route de montagne, ça permet de causer).

De Fiat en dépanneuse, de dépanneurs en taxi, on aura parcouru les gorges, par l’est, l’ouest, le haut et le bas, de jour de nuit. On rentre à Gréoux dépités, affamés à l’heure où les restaurants ferment les uns après les autres. On se nourrit de la pitié d’un marchand de glace qui accepte d’aller rechercher son dernier panini fromage en arrière-boutique et nous le céder au prix du marché (à Gréoux-les-Bains, ville de termes troglodytes, les marchands de glace vendent aussi des paninis).

Côté réparation, on a refusé que le véhicule soit emmené à Saint-Tropez (très surfait) pour préférer la concession Fiat de Draguignan, supposée traiter le problème en urgence pour nous permettre de rejoindre Malakoff le lendemain, puisque, fort logiquement, tout cela se passe le dernier jour des vacances.

On appelle plusieurs fois le garage pour avoir des nouvelles du véhicule qu’on espère convalescent.

« Ah vous voulez savoir où en est votre voiture, c’est ça ? » Avant qu’on ait eu le temps  de répondre que si on voulait un horaire de cinéma ou une prévision météo on aurait essayé un autre numéro, la voix au téléphone rétorque «Dans ces cas-là, faut demander directement Monsieur Raymond  - Qui ça ? – Eh, Monsieur Raymond, le chef d’atelier. »

 

Forcément submergé par tant d’évidence et confus de n’y avoir pas pensé tout seul, à l’appel suivant, on demande d’une voix assurée à parler à Monsieur Raymond. « Eh bé non, à cette heure, là il est parti manger, il faut bien qu’il mange, je peux vous renseigner ? C’est à quel sujet ? - Oui, je voudrais savoir s’il avait pu regarder mon véhicule ? - Eh bé non pour ça, il faut demander Monsieur Raymond ».

Quelle énergie n’économiserait-on pas si tous les garages du monde voulaient bien brancher leur ligne directe sur leur monsieur Raymond…

Avec un peu d’habitude on arrive à joindre l’homme de l’art qui n’a pas eu le temps (« pff, je sais pas si je vais pouvoir m’en occuper aujourd'hui, ils sont bien marrants la Macif ») mais en fin de journée finit par lâcher quelques mots d’un air enjoué. Dans un court éclair d’espoir, on lui fait répéter ce qu’on a compris : « C’est pas grave, c’est ça ?. - Non répond l’autre (cette fois agacé d’avoir à s’expliquer avec un béotien capable d’espérer qu’un blonk blonk dans les gorges du Verdon puisse ne pas être grave), c’est pas réparable. »

En l’interrogeant, après avoir prouvé qu’on était des proches, on a droit au diagnostic, celui qui terrifie tout propriétaire de voiture, comme le cancer du pancréas terrifie la famille du patient venu consulter pour un petit embarras gastrique : il y est question de bielles coulées et de joints de culasse.

Monsieur Raymond quant à lui semble satisfait à l’idée que son week-end commence et que lundi il n’aura pas une vieille Fiat à réanimer.

« Et de toute façon ce soir on ferme à 15 heures, c’est vendredi, vous croyiez la récupérer aujourd'hui ? Ah ben non qui c’est qui vous a dit ça ? »

 

Sans même une larme, finalement contents que Monsieur Raymond ait plié les gaules à 15 heures, on se précipite de taxi en TER et de TER en TGV pour un retour luxueux au frais de nos amis mutualistes de la Macif (vous peut-être), le soir même, à Paris, gare de Lyon où, pour la première fois, un taxi nous attend avec un panneau à notre nom.

Seul bémol de ce retour de première classe : on rate une étape lyonnaise et un tablier de sapeur rêvé longtemps (pour les nuls, le tablier de sapeur, quand il n’est pas une comparaison méritant la fessée – pour les très nul, référence à tonton Georges – est un morceau de gras-double - ou « bonnet nid d'abeille » - caoutchouteux, pané et lyonnais).

 

Naples ensuite, et ses environs, ruines encore romaines. On va à Pompei et Herculanum où le Vésuve a préservé quelques ruines un peu moins en ruine.

On visite des côtes, des îles, dont Capri où l’on sirote un verre de vin blanc en terrasse à deux pas d’une célébrité (chanteuse de RnB botoxée tatouée) entourée de sa nombreuse cour chargée de rire à ses plaisanteries et de payer l’addition. Malheureusement, notre méconnaissance totale du milieu des reines du RnB ne nous permet pas d’affirmer que la présumée célébrité en était une, sortie du cercle de sa cour.

On se console de notre ignorance en achetant une paire de ray-ban en carbone ultra léger polarisée fournie avec chiffon de nettoyage orné d’une représentation de l’île aux couleurs assez criardes. La proposition lancée « ce serait chic de remplacer tes ray-ban à Capri » ayant été prise au sérieux, on espère pouvoir prouver en société qu’on les a payées nettement plus cher qu’ailleurs.

A Naples où l’on s’était rendu avec méfiance et circonspection après s’être délesté de ses bijoux Tiffany (c’est vrai), de sa Rolex (c’est pas vrai) au profit d’un bracelet brésilien et d’une montre probablement offerte par les trois suisses, la Redoute ou la Camif, on s’aperçoit que le vrai danger ne vient pas de l’intention de nuire et de détrousser le touriste mais d’une interprétation du code de la route moins tatillonne que la nôtre.

Le service marketing de Smart serait bien inspiré de s’intéresser au phénomène « Naples », seule ville à notre connaissance où son produit n’est pas positionné comme troisième ou quatrième véhicule bobotisé acheté pour de bonnes raisons écologiques « le mécanicien m’a dit que le vélo de tante Josette à l’île de Ré n’était plus réparable, ce serait pas idiot de prendre une de ces petites Smart que tout le monde a maintenant : comme ça, quand les enfants viennent pour une semaine on peut leur passer la Méhari, et si on en est content on pourra la descendre dans le Lubéron ou s’en payer une autre pour là-bas, ça se faufile partout, ce sera très pratique pour faire les courses , l’empreinte carbone est à peine supérieure à celle du vélo de tante Josette, et en plus en option, y a le GPS, le bluetooth et le lecteur MP3 en 5.1».

Assez différente, la vision napolitaine de la Smart partage le concept « ça se faufile partout » mais s’attache moins à l’équipement. A Naples, la Smart peut se trouver banalisée en vieille caisse pourrie dont le pare-chocs tient avec un fil de fer (s’il tient) , la vitre fracturée remplacée par un plastique fixé au scotch de déménagement et la carrosserie déchirée.

A Naples, pour éviter d’être renversé par une Smart pourrie dont  le pare-chocs tient avec un fil de fer et dont la vitre fracturée est remplacée par un plastique fixé au scotch de déménagement qui se faufile dans les ruelles du centre historique, le touriste doit savoir se plaquer rapidement contre un mur. Il devra aussi être attentif au scooter qui transporte la petite famille de quatre personnes dont deux occupés à manger une glace, trois à téléphoner, un à lire le journal (qui a dit que ces occupations étaient exclusives ?), dont on peut douter que l’un d’entre eux tient le guidon mais pas qu’ils ont jugé qu’il y avait encore largement la place de passer entre le mur et la Smart, touriste en goguette ou pas.

 

Epilogue

Grâce à un soutien familial plus que bienvenu, on se retrouve propriétaire d’une twingo inutilisée, de couleur brava (pour les nuls : la brava était bleue) suffisant largement à un jeune couple sans enfants : ça se faufile partout, c’est très pratique pour faire les courses, l’empreinte carbone est à peine supérieure à celle du vélo de tante Josette, en série il y a un lecteur CD stéréo et ça peut même pousser jusqu’à Grenoble où l’on visitera en trois jours plus que l’enfant en trois mois.

On fait découvrir la ville et la statue de Bayard qui embrasse son épée tout en lorgnant vers le téléphérique.

« Tu as déjà pris le téléphérique ? Na, mais tu comprends pas que j’ai trop de taf ? ». Simulation onusienne oblige !

Au retour on réussit enfin une pause à la croix-rousse d’où l’on descend dans la presqu’île manger un gratin de tripes (moins célèbre que le tablier de sapeur).

 

Carnet mondain

Rue Raymond Losserand, rencontre fortuite de Cabu qui boit un café au troquet où nous avons nos habitudes (au moins l’habitude de boire un café). Pendant quelques jours, on se promène négligemment avec un exemplaire original du Grand Duduche au cas où le grand homme ferait une réapparition. (oui, c’est ridicule, et alors ?).

 

Vaste monde cruel

En 2012, on nourrissait l’espoir que « même si l’année est un peu rude, en octobre 2013, on pourra rigoler à nouveau ».

On regrettera les fariboles de l'an passé, le COCOE et le RUMP qu’on espérait voir renaître de leurs cendres dans un nouveau combat des chefs automnal. On est déçu de la mauvaise foi de tous ces agités soudains bien calmes qui choisissent de ne plus s’étriper qu’en coulisses et nous privent officiellement de la distraction promise en nous interdisant de compter les points.

Mais, en plein milieu de ce rabibochage d’opérette, dans la série « au secours il revient » (ou « ben vla autre chose ! ») on entend dans la bouche de l’ancien président qu'il pourrait être "obligé" de revenir à la politique.« Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : "avez-vous envie ?" mais "aurez-vous le choix ?". (...) je ne pourrai pas continuer à me dire : je suis heureux, j'emmène ma fille à l'école (…) Dans ce cas, effectivement, je serai  "obligé " d'y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France». Les deux autres, qui ne lui demandaient rien sont "obligés" d’entendre ça. Nous aussi, en n’étant plus très sûrs que cela nous amuse encore.

On nous dira que le spectacle peut être jugé tout aussi croquignol du côté de l’assemblage entre socialistes de droite, socialistes de gauche (c’est quelqu’un qui m’a dit qu’il y en avait encore) et écolos de tous poils et de toutes couleurs. Nous répondrons que oui, bon, d’accord mais que, nous, ça nous fait moins rire et on se moque de qui on veut.


 

Musique et autres distractions

Dylan au Grand Rex, c’est clair, ne touchera plus une guitare. En grande forme, debout derrière son « grand piano », il se fend d’un « thank you » à l’entracte. Les parents sont charmés. Une vieille dame impotente  cogne sa canne contre le strapontin. C’était Marianne Faithfull.

Ravi, on y retourne deux jours après s’attendant comme à l’habitude à une prestation de valeur égale et de contenu différent. Mais Dylan joue les mêmes chansons dans le même ordre depuis plus de dix jours (y compris le « thank you » de l’entracte) et ne fera bizarrement aucune exception pour nous.

Rendez-vous à l’olympia avec Alvin Lee (le pétillant monsieur « I’m going home » de Woodstock) et Johnny Winter, albinos délabré et en sursis. Contre toute attente c’est le premier qui manque la réunion pour cause de décès alors que l’autre joue les succès de ses vingt ans, souvent empruntés au stones ou à Chuck Berry (voire Dylan) avec l’énergie de ses soixante-dix qui en paraissent plus.

 

Travaux et aménagements

Comme prévu, on agrandit soi-même le piochage dans le mur mitoyen qui fait apparaître un beau mur de briques.

Par ailleurs, au fur et à mesure que s’étire en longueur la liste des défauts des travaux de la cave au grenier, sauf la cave (qui n’a pas été refaite), on tente en vain de se retourner vers l’architecte qui nous laisse tomber comme un président une vieille maitresse. On regrette alors d’avoir négligé la proposition d’une bande de vieux copains déjà disposés il y a plus d’un an, à lui asséner la bonne béquille qui, pratiquée à temps, sans haine mais sans faiblesse aurait peut-être ramené l’infidèle dans le droit chemin (pour les nuls, la béquille est une contusion au muscle de la cuisse provoquée généralement au football lors d’un choc avec un adversaire. Le choc peut n’être pas tout à fait fortuit, et amené habilement et discrètement peut donner des résultats tout à fait satisfaisants pour le donneur en provoquant chez le receveur une douleur immédiatement intense. On sait depuis longtemps que la béquille fonctionne très bien en milieu étudiant et rien ne semble s’opposer à sa pratique sur un architecte démissionnaire).

 

On décide de se remonter le moral en s’attaquant à la réfection d’une salle de bains ayant échappé au marché précédent.

Dès le deuxième jour de travaux, on est gentiment convié à regarder un truc : « Monsieur Hanriot, c'est pas pour vous embêter mais faut que je vous montre un truc. »

Monsieur Hanriot, qui sait depuis belle lurette que "un truc" a assez peu de chance d'être des travaux terminés avec une semaine d'avance avec une ristourne proposée spontanément par l'entrepreneur, commence par faire +1000 dans sa tête sur le devis initial qu'l n'est pas sensé connaître puisqu'il s'agit d'un cadeau surprise fait par son épouse, monte l'escalier en prenant l'air le plus renfrogné possible sans avoir trop à se forcer. Quand le jeune homme, après une brève description du problème conclut que Monsieur Perez va passer faire un devis, Monsieur Hanriot qui sait que Monsieur Perez ne se déplace pas pour des clopinettes rajoute +1000 dans sa tête.

La suite montrera que Monsieur Hanriot est encore un grand naïf : à force de creuser, de tuyau (sous réserve de chape) en chape (sous réserve de poutre), on s’apercevra que la poutre sous réserve, bien arrosée par des années de fuite a par endroits l’épaisseur d’une allumette et la consistance d’un gâteau de semoule.

On décide de se remonter le moral avec un petit jeu de déplacement interne facile consistant à acheter un lit à l’enfant numéro 2 de façon à récupérer son canapé et en réaménager le séjour où il ferait bon séjourner hors les fauteuils Louis XV. La Redoute, fidèle à sa promesse de livraison matutinale se présente le samedi à 7h45 et repart avant 8 heures avec le lit, dont les livreurs qui ont l’œil professionnel ont vite fait de constater qu’il ne passait pas dans l’escalier. Ils s’en vont non sans faire remarquer que « vous auriez dû prendre des mesures » mais sans nous offrir la moindre petite montre de consolation.

 

Mathématiques amusantes pour ceux qui chercheraient encore

Non, en 2013, personne n’a eu l’âge de son année de naissance.

 

 

 

Travaux, aménagements, projets

Finir les salles de bain, reboucher diverses fuites, terminer le mur de briques apparentes.

Retourner en Irlande, c’est pas parce qu’on y est allé l’année dernière…

Acheter une imprimante (la couleur rosâtre de la version papier de cette parution est totalement involontaire).

 

Vaste monde cruel

De plus en plus discret, et bien en retrait de l’actualité le jour où l’on apprend que, fidèle à sa promesse, le nouveau président ne couche pas toujours à l’Elysée, le Dakar reste fidèle à sa réputation et commence par aligner la mort d’un motard belge probablement décédé d’hyperthermie (je penserai à lui pour me réchauffer quand, tel Renaud, je me les gèle sur mon scooter) et de deux journalistes argentins tombés dans un ravin.

Grâce au nouveau président, le scooter devient décidément un objet très tendance.

 

Parent numéro 1 : Hélène. Bisous et bonne santé.

 

Parent numéro 2 : Didier. Bisous et bonne année.